La Responsabilité Sociétale des Entreprises est une façon de mesurer l’impact d’une entreprise sur son écosystème : notre équipe accorde à ce sujet une importance particulière, convaincue que la RSE permet d’améliorer le vivre ensemble grâce à des relations plus justes et plus équilibrées.

Sans nécessairement nous lancer dans des certifications coûteuses et chronophages, nous estimons que la RSE du Château Haut Veyrac passe par les éléments suivants :

Notre raison d’être
 Le vin est depuis des centaines, voire quelques milliers d’années un bien culturel, une boisson qui dans nos sociétés évoquent le plaisir, la fête, le partage… Mais nous sommes désormais plus que ça, nous sommes aussi un acteur de l’aménagement et de la conservation du territoire reconnu par l’UNESCO, nous sommes garants d’un savoir-faire, de traditions, d’une histoire, d’une culture ! Notre raison d’être est une grande responsabilité.

Le respect de l’environnement Faisant partie intégrante de la RSE, le respect de l’environnement est au cœur de nos préoccupations depuis de nombreuses années. De fait nous avons, à partir d’un diagnostic complet, établi une feuille de route que nous déroulons et que nous adaptons en fonction des résultats obtenus, des connaissances actualisés, des nouvelles technologies et de nos moyens financiers. (voir Notre démarche environnementale)

Une loyauté bidirectionnelle Dans un sens, nous nous interrogeons sur notre propre comportement envers les parties prenantes de Haut Veyrac : fournisseurs, prestataires, clients, agents, courtiers, négociants, sociétaires, collaborateurs, collectivités, organisations professionnelles… Nous devons analyser, peut-être avec le concours d’une vision externe si nous avons un comportement adéquat avec nos différents partenaires. Dans l’autre sens, dans une petite structure comme la nôtre, nous travaillons souvent sur la confiance, sur la proximité, sur notre ressenti. On a tendance à se dire de façon intuitive que si les gens et le service rendu nous conviennent, c’est que ce sont de bons partenaires qui partagent nos valeurs. C’est peut-être vrai mais avec la RSE nous allons vérifier plus avant ce bon ressenti soit en demandant le document RSE de notre partenaire s’il existe soit en auditant quelques points clés du partenaire. Ainsi et petit à petit; nous réorientons si nécessaire nos collaborations.
Il est bien entendu qu’un sujet comme celui-ci est soumis à beaucoup de subjectivité que nous devons manier avec d’infinies précautions pour privilégier le fond et le bon sens plutôt que la forme.

C’est là que nous touchons du doigt une difficulté particulière, c’est qu’il n’y a pas une RSE unique mais une RSE pour chaque entreprise qui peut varier en fonction de son niveau d’exigence et d’interprétation de tel ou tel sujet. Autre gageure, c’est l’établissement d’un document qui synthétise notre démarche !

Cultiver la terre et s’efforcer de limiter son impact environnemental n’est pas antinomique : c’est ce que notre équipe tente humblement de réaliser depuis ces dix dernières années, au moyen de plusieurs mesures :

- Arrêt du désherbage chimique au profit du travail mécanique du cavaillon

- Préservation de l’enherbement naturel dans les fonds (bénéfique pour l'empreinte carbone et le tassement des sols mais pose encore un souci de concurrence hydrique avec la vigne)

- Arrêt des traitements anti-botrytis, remplacé par de la prophylaxie : effeuillage et démêlage de la zone fructifère qui permet de diminuer l’humidité grâce à une meilleure ventilation. Technique d'’autant plus efficace que nous avons réussi à diminuer la pression parasitaire et sommes bien aidés par des mois de septembre de plus en plus cléments.

- Arrêt de tous les insecticides sauf un rendu obligatoire par la préfecture pour lutter contre la flavescence dorée. Les autres ont été remplacés par la confusion sexuelle (diffuseurs de phéromones qui perturbent l’accouplement des papillons (eudémis et cochylis).

- Intégration au fil des ans des produits de bio-contrôle dans les traitements des maladies cryptogamiques (mildiou, oïdium, …) pour atteindre 35% en 2019.

- Certification HVE 3 à partir du millésime 2018, et pour les prochains

- Installation de corridors écologiques (haies multi essences) pour favoriser la biodiversité

- Test de couverts végétaux moins concurrentiels que l’enherbement naturel

- Test de feutre pour couvrir le cavaillon, en cours de réflexion pour le moyen terme

- Système de pulvérisation plus efficace (pulvérisation), plus économe (produits) et sûrement autonome (robot, drone ou système statique)

- Changement de porte greffe et/ou cépage.

Prises ici à l’échelle du Château Haut Veyrac, nous sommes convaincus qu’une application collective de ces mesures au sein de notre territoire densément viticole pourra vraiment faire la différence.

Qu’elle repose sur les nouvelles technologies ou sur les nouveaux modes de culture, l’innovation peut permettre d’améliorer un certain nombre de processus à la vigne comme au chai. Concernant ici une culture, un être vivant pour qui chaque année peut contredire la précédente selon le climat et l’environnement, chaque innovation doit être réfléchie et étudiée en détail avant d’être déployée à grande échelle.

Le Château Haut Veyrac fait partie des « Groupes 30 000 », des viticulteurs engagés qui partagent les résultats d’essais dans un domaine précis. Notre groupe s’intéresse aux couverts végétaux dans la vigne, avec pour objectif de limiter les passages mécaniques qui ont comme inconvénients :

- Une forte empreinte carbone
- Une aggravation du tassement des sols
- Un procédé coûteux et chronophage


Le couvert végétal « idéal » permettrait :

- Un captage du CO2
- Un décompactage grâce à l’enracinement qui laisse passer l’air et l’eau dans le sol

Celui ne doit pas être concurrentiel de la vigne surtout en période sèche et doit au contraire amener de la fraîcheur ; ne doit pas monter trop haut dans le pied ; doit pousser rapidement après semi et tapisser le sol pour éviter que trop d’adventices ne puissent se développer et salir le couvert ; doit être pérenne ou durer plusieurs années pour ne pas à avoir à replanter chaque année.
Pour notre part, nous allons faire des essais sur 3 sortes d’essences dont une endémique que nous avons identifiée.

Sur le plan des produits de défenses des végétaux, nous avons aussi participé à un essai concernant la confusion sexuelle (lutte contre le ver de grappe) consistant à pulvériser des phéromones en lieu et place de la pose de racks dans les vignes. Le résultat de cette année est encourageant mais demande à être confirmé sur le millésime suivant.

Nous nous intéressons également à toutes les innovations en matière de pulvérisation car nous avons la conviction que c’est l’endroit clé pour accomplir de réels progrès pour limiter de façon importante l’impact négatifs des traitements. Il y a plusieurs technologies à l’étude et quelques essais en cours. À ce stade très en amont nous ne sommes que spectateurs mais nous nous tenons prêts !

Enfin, l’innovation a aussi sa place au chai, où nous avons expérimenté la vinification en bio-protection dès le millésime 2014. À l’époque peu nombreux, les viticulteurs optant pour la bio-protection sont aujourd’hui légion, tous séduits par cette technique qui préserve le fruit et permet d’extraire le meilleur des arômes sans se préoccuper du timing puisque la vendange est protégée.